Publié dans Economie

Sud de Madagascar - Aucun projet viable sans les infrastructures vertes

Publié le lundi, 21 juin 2021

Une réponse à la fois environnementale et économique. Pour renforcer la lutte contre la désertification et la résilience au changement climatique, l’Etat, à travers le ministère de l’Environnement et du Développement durable, prévoit la mise en place d’une ceinture verte dans la partie Sud de Madagascar, la Région la plus vulnérable face à la sècheresse et les impacts du changement climatique.

Une grande première dans le pays. « Cette ceinture verte constitue une réponse environnementale aux problèmes subis par le Sud du pays depuis plusieurs années. Ce grand projet environnemental consistera alors à reverdir l’Androy qui subit de plein fouet les impacts de la désertification, de la sècheresse mais aussi de la dégradation des terres. Dans un premier temps, ce projet s’activera dans la production, la plantation et l’entretien des plantes utiles pour répondre aux besoins écologiques mais aussi socio-économiques de la Région. L’objectif étant de stabiliser 16 559 hectares de dunes et instaurer 151 km de brise vents suivant le littoral afin de protéger les zones agricoles et réduire les effets néfastes du changement climatique », explique Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, lors d’une rencontre avec la presse.

Ce projet est incontournable pour solutionner durablement la sècheresse dans le Sud. « En effet, aucun projet ne peut être développé sur le long terme sans l’installation d’infrastructures vertes. Ces dernières permettront de sécuriser chaque projet dans divers domaines comme l’agriculture, l’élevage mais surtout l’adduction en eau. Pour que les terres soient cultivables par exemple, il serait primordial de stabiliser les dunes pour éviter que les plantations ne soient envahies par le sable. De même, pour acheminer de l’eau d’Efaho à Ambovombe, il faut que les bassins versants soient également sécurisés. Il faut restaurer les forêts dégradées pour que cette ressource puisse perdurer dans la Région », maintient la responsable.

Les questions relatives à la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie comptent beaucoup également. C’est pourquoi à travers ces actions de reverdissement de la Région, des arbres fruitiers et autres seront plantés pour améliorer l’alimentation mais aussi pour approvisionner les entreprises de transformation dans cette partie du pays. « D’autres chaînes de valeur seront développées au fur et à mesure pour soutenir la relance économique de la Région. A noter que ce projet s’étendra sur cinq ans, à partir de cette année jusqu’en 2025 », rajoute la ministre. Pour la mise en œuvre de ce projet, des ressources internes d’environ 800 000 dollars sont déjà acquises, mais le ministère a encore besoin d’un financement de plus de 24 millions de dollars. Un appel a donc été lancé auprès des partenaires techniques et financiers, mais aussi auprès du secteur privé malagasy.  

Rova Randria

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    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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